Un vieux château aux longs rideaux dans l'eau
Dans Le château y avait Bozo, le fils du matelot
Maître céans de ce palais branlant

Par le hublot de son château Bozo
Voyait entrer ses invités poudrés
De vieilles rosses traînant carrosse, et la fée Carabosse
Tous y étaient moins celle qu'il voulait [...]
Celle qu'il aime n'est pas venue, c'est tout entendu
Comprenez ça, elle n'existe pas

Ni le château aux longs rideaux dans l'eau
Ni musiciens vêtus de lin très fin
Y a que Bozo vêtu de peau, le fils du matelot
Qui joue dans l'eau avec un vieux radeau [...] "

À travers cette projection, j'ai voulu illustrer ma compréhension de ce que raconte Félix Leclerc à travers ces paroles. Pour moi, cette chanson raconte l'histoire d'un jeune homme qui éprouve beaucoup d’ennui et de la solitude, et qui rêve d’amour, de palais, de princesses et de chevaliers pour s’évader à travers ses pensées. 

J'ai choisi d'animer des silhouettes, comme des ombres, sur un fond constitué d'une photo d'un lac que j'ai prise en fin de journée, cet été. Le choix des ombres et du coucher de Soleil est pour moi une façon de donner une esthétique mélancolique, pour représenter l'état d'esprit de Bozo, sa tristesse et sa solitude. C'est aussi un façon de donner un aspect mystérieux et magique, puisque la majorité de l'action se passe dans l'imagination du jeune homme. Pour qu'il soit clair que l'histoire ne se passe pas dans le monde réel, il était également important pour moi que le château et les personnages semblent tout droit sortis d'un conte de fées. J'ai aussi voulu créer un ensemble qui soit beau et paisible, en hommage à cette chanson.